Parquet Flottant, de Samuel Corto

12 Oct

Denoël

Lu par François S.

La justice est virile. C’est un fait. Un fait, d’ailleurs, de plus en plus incontestable. L’Etat fait les gros bras à tout va. En poursuivant à tire-larigot, en multipliant les comparutions immédiates, en envoyant les coupables mettre leur testostérone à l’épreuve derrière les barreaux… De là à dire que les juges sont des modèles de virilité assumée., il y a un pas. Samuel Corto le franchit en racontant son histoire.

Avocat devenu magistrat du parquet dans une cour de province, il est l’exemple typique qu’il s’en passe, et des belles, sous la robe austère de la justice. Audiences, relations entre les membres du parquet, entre les membres du parquet et ceux du siège, entre les magistrats et les avocats… Tout est dépeint dans une langue drôlatique qui donne, cerise sur le gâteau, une véritable leçon de procédure pénale (sans ses aspects rébarbatifs). Ajoutez à cela une libido assez fournie de l’auteur, vous obtenez « Parquet flottant », roman aussi déroutant par sa forme que par son fond. Samuel Corto a décidément bien fait de quitter la magistrature après en avoir goûté tous les délices, même les plus amers, pour se consacrer à l’écriture. On se laisserait volontiers aller à penser qu’au-dessus de son costume d’homme de loi, l’auteur puisse arborer une fine moustache. Le jury du prix Virilo, j’en suis sûr, lui en saurait gré.

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