Orgueil et désir, de Myriam Thibault

29 Sep

Editions Léo Scheer

Lu par Anne

Un titre entre Jane Austen et la collection Arlequin... La jeunesse peut-être

Désir et poil

Un homme, jeune, beau, branché, suit dans les rues huppées de Paris une femme, belle, désirable, un peu plus âgée que lui. Mais il ne s’agit pas là du 10,000e roman d’auto-fiction d’un apprenti littérâtre en quête d’adoubement (lequel gagne son poids en champagne tiède ainsi que le dictionnaire intégral de l’Académie française, on l’applaudit), mais du premier roman d’une toute jeune fille, puisque Myriam Thibault n’a que dix-sept ans. Son jeune âge – ou son talent précoce, l’avenir nous le dira –, confère à ce récit pourtant peu original une certaine fraîcheur et fait de Orgueil et Désir un très bref roman somme toute agréable à lire. Toutefois, on s’interroge : les références à la tendance, vestimentaire, « intellectuelle », sociale, abondent avec un détachement que l’on soupçonne d’être affecté. Tout cela sent la complaisance mise en abîme, le « je vous critique, mais en même temps, j’aimerais quand même bien en être, du milieu ». Bref, l’adolescence.

Question subsidiaire : comme Sacha Sperling, autre bébé-auteur bobo, Myriam Thibault cite Gainsbourg. Plagiat ? Intertextualité ? Phénomène d’une génération qui sniffe son premier rail à l’heure du goûter ?

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