Éditions Monsieur Toussaint Louverture
Lu par Tiphaine
Si le mois de septembre, la “reprise” et les retrouvailles avec Sylvie et Jean-Paul* vous donnent des envies de gégène ou de pendaison dans les toilettes, ce livre devrait vous intéresser.
“Je ne sais pas si l’homme est bon, au naturel, mais une chose me paraît certaine : il ne l’est pas et, probablement, il ne peut pas l’être, dans une organisation », annonce d’emblée l’auteur en couverture. Ou, pour le dire simplement : l’enfer, c’est les collègues.
L’histoire, sans doute inspirée de faits réels puisque l’auteur a longtemps travaillé dans une compagnie d’assurances, se joue chez Minerve Immobilier. A la suite d’une OPA amicale, l’entreprise du narrateur est rachetée. Cette fusacq donnera lieu à une galerie de portraits peu flatteurs et au récit quasi clinique des rapports entre les divers membres de l’organisation aliénante qu’est l’entreprise.
Surnoms mesquins (Karine, l’assistante du DRH dite “Kaka la cochonne” tandis que son patron, Paul Rebou est, lui, rebaptisé « Bourré »), coups bas, humiliations et hypocrisies quotidiennes, épuisement de l’individualité au profit (oh quel jeu de mots !) du groupe constituent la colonne vertébrale de ce livre.
Malgré quelques scènes savoureuses, un humour parfois cynique mais finalement assez restreint, on referme ce journal avec une certitude – plongé dans l’univers professionnel, l’être humain est sacrément tiré vers le bas – et une légère sensation d’ennui similaire à celle ressentie pendant une réunion.
*Le collègue s’appelle TOUJOURS Sylvie ou Jean-Paul.
Mais oui !!! Nous allons tellement nous poiler ensemble !
HIHIHIHI.
ENFIN DE LA CRITIQUE POILUE. Dans ce monde de brute. Ouille.
Etienne Deslaumes : On a adoré aux petites moustaches de l’Ambassadeur. Vive kaka la cochonne.
Mathias Enard. Bouboubou. On bouboude. Kaka.
Je suis tellement heureux de vous avoir rencontrés.
Une seule question de mes moustaches excitées :
Mais comment comment frotter nos pilosités ?
Michel.
Cher Michel,
Il semble que les avis de certaines critiques ne correspondent pas aux vôtres. ça tombe bien, un critique a besoin de se faire remettre en place périodiquement par les opinions divergentes et passionnées de personnes comme vous.
Malheureusement, l’ironie systématique, bon… On s’en lasse vite et on n’en tire pas grand chose, à part des propos que vous imaginez certainement bien frappés mais qui, objectivement, semblent écrits par un bipolaire en décompensation.
Moi aussi, je suis très heureux de vous lire, et je me fais donc parfois du soucs, le soir, à l’heure des doutes.
Si vous avez une critique un peu plus construite à proposer, nous la publierons avec plaisir, et pas simplement en commentaire si cela nous semble justifié. Pour le reste, pour nous contacter, nous avons laissé en colonne de droite une rubrique (j’avoue, assez sibylline) au nom de code énigmatique : « Nous contacter ». Vous y trouverez notre adresse mail, que je m’empresse de vous retranscrire de mes doigts tremblants.
leprixvirilo@gmail.com
Au plaisir de vous lire,
Philippe