Une vieille histoire, de Jonathan Littell

2 Oct

Trop Virilo !

Editions Fata Morgana

Lu par Lina

Jonathan Littell, auteur des Bienveillantes, prix Goncourt 2006, est le candidat inattendu au prix Trop Virilo. Il publie cette année chez Fata Morgana ce qu’il appelle « un truc ».

Un livre lisse et soyeux. Ou pas.

En position pour la lecture

C’est pourtant un peu plus que ça… Cette vieille histoire se construit comme un rêve qui n’en finit pas… Nous sommes transportés à travers les fantasmes du narrateur qui court dans un couloir sombre rythmé de portes, dans son survêtement « lisse et soyeux » et ses « baskets légères comme des plumes »… Sa course s’arrête chaque fois qu’il découvre une poignée et entre dans un monde. Ces mondes se répètent et se répondent sans être chaque fois ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait des autres…

Quand plus rien n’empêche la sodomie

Chaque porte est l’occasion de laisser libre court à ses fantasmes, à un enchevêtrement de corps et à une violence de plus en plus primitive. Plus on avance dans la lecture, plus les scènes sont irréalistes, l’orgie des corps et la violence atteignent leur paroxysme sans que le narrateur ne s’en étonne. Il n’y a plus de genre, les hommes deviennent des femmes, les femmes s’arnachent de godemichets, rien n’empêche la sodomie.

« Très vite, la presse des corps me happa, des mains couraient sur mon corps et me malaxaient les fesses, des doigts humides venaient pétrir mon anus, des visages mal rasés pressaient leurs lèvres sur les miennes, des bouches me suçaient puis me mordillaient douloureusement les tétons… »

Un livre WTF

Ce voyage dans l’inconscient et dans le surmoi du voyageur nous conduit à un excès de testostérone, de sexe, reflets d’un « trop virilo » qui se dévoile dans l’écriture. « Une vieille histoire » est un « truc » inclassable et sans aucun doute un très bon trop virilo.

NDJ : Le 5 moustaches ne sont à comprendre que dans le classement « Trop Virilo ».

3 Réponses vers “Une vieille histoire, de Jonathan Littell”

  1. Novick Andrea 2 octobre 2012 à 11 h 22 min #

    Après avoir terminé la lecture d’une vieille histoire ,je pars d’un pas ferme et déterminé rendre visite à un comportementaliste en urgence !

  2. jean-michel 3 octobre 2012 à 0 h 29 min #

    « Deux ou trois belles séquences ne peuvent suffire à faire oublier la médiocrité de ces phantasmes. Quant aux scènes réalistes, à l’exception de celles que Geneviève Page, remarquable dans le rôle de madame Anaïs, mène en grande comédienne, elles sont d’une extrême platitude. »
    Critique parue dans le Monde en 1967 à propos de Belle de jour de Bunuel.

    • Prix Virilo 3 octobre 2012 à 0 h 39 min #

      Et oui. C’est le lot des critiques. C’est un débat intéressant mais un peu vain à mon avis… D’ailleurs, je ne peux que vous conseiller d’aller « Démolir Nisard ».

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