Cannibales, de Régis Jauffret

22 Oct

Lu par… Alys

critique3

Femmes à poil

.

Sous la forme d’un échange épistolaire entre Noémie, jeune peintre de 24 ans, et Jeanne, son ex-belle mère, deux femmes discutent de choses et d’autres, en commençant par s’envoyer quelques vacheries du type :

« Cette lettre ne vous est pas vraiment destinée. Son écriture fut pour moi une simple excursion dans la haine de vous, une occasion de purger ma vésicule d’un peu de sa bile. »
Et puis peu à peu, elles s’attachent, notamment autour du projet de dévorer l’homme qui les relie (ex-petit ami de la première, fils de la seconde).

Même s’il est parfois un peu longuet (il ne se passe pas grand chose), c’est un livre assez drôle qui se distingue par une langue maîtrisée et des métaphores soignées :

« L’odeur pique le nez comme si les trains en partance éructaient à la manière d’une file de Provençaux après l’aïoli. »

Au final, un ouvrage qui tient plus de l’exercice de style (réussi, certes) que du roman.  En tout cas, on rigole bien, et on casse un peu les mecs, même si comme en conclut Jeanne : « Avoir un fils est un malheur, enfanter une femelle doit être une catastrophe ».

 

beardedlady

Des cannibales qui ont failli plaire aux jurés

 

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