Prix Virilo des Maternelles (& Crèches) – Palmarès 2016

5 Juil

Leurs agendas étaient pleins : ici, un brunch, là, un week-end avec des amis, le tout émaillés de déjeuners d’affaires, sans oublier leur routine matinale, indispensables. Après des centaines de mails, de coups de téléphones, de conversations whatsapp, ils avaient réussi à dégager quelques heures, en fin de journée, le mercredi 28 juin 2017.

Quelques verres sont nonchalamment posés sur la table basse, des pots de glaces sont sortis, un vestige de houmous trône. L’observateur averti sentirait immédiatement, s’il était autorisé à pénétrer en ce lieu, que des débats d’importance se sont noués et que l’issue n’en est pas encore connue. La tension règne.

Vêtus, pour l’un de flanelle à carreaux dans un style décontracté inimitable, pour d’autres de gris perle intemporel, pour le reste enfin de cette « couche en plus » qui confère ce je-ne-sais-quoi très français, le lieu est solennel et les jurés, enfin réunis, du Prix Virilo des Maternelles (& Crèches) également.

Les jurés et leurs factotums

 

En leur âme et conscience, les jurés eux-même ont approuvé un avenant au règlement  permettant la participation de deux infans encore peu maîtres de leurs membres.

Les absents, considérés comme abstentionnistes, sont déchus de leur droit de vote et les deux plus jeunes bavent sur leurs noms sur deux générations.

Les livres sont disposés en arc de cercle. Le meilleur de la rentrée littéraire 2016 leur est proposé, à parité avec le pire. Les murmures des arbitres sont oppressants.

Les jurés sont prêts. Un à un, ils s’approchent (ou sont approchés) et choisissent, en homme de maternelle, le livre qui mérite de figurer dans la short-list. Témoins privilégiés des lettres contemporaines, eux-mêmes, qui sait, voix les plus singulières de leur génération, plus incubateurs qu’accélérateurs des start-up littéraires à venir, les jurés maîtrisent en effet l’anglais requis par le start-up nation.

Parfait respect du règlement, note technique 10/10, note artistique 10/10

En bonne et due forme, en accord avec le point 4 du règlement, les livres sont brandis.

 

 

Quatre livres sont retenus pour la demi-finale, le consensus est à ce stade absent. Les votes sont pourtant sans appel.

 

Les jurés reprennent des forces pour le vote final. Tout le monde s’apprête à y passer la nuit.

 

 

FInalistes

A la grande surprise de toutes et tous, pourtant, la situation fait un demi-salto arrière et c’est par trois voix contre une que les jurés du Prix Virilo des Maternelles (& Crèches) attribuent au Bal des Ardents de Fabien Clouette leur prestigieuse récompense. Il remporte donc un chèque de 10,50 €, soit un peu moins que le Prix Virilo, mais un peu plus que le Prix Goncourt.

Pour plus de transparence, voici le motif de vote d’un des jurés (pour des raisons évidentes de confidentialité et par crainte des représailles, ledit juré est anonymisé), après lecture de chaque première phrase des livres finalistes, à l’écoute du début du Bal des Ardents :

*fou-rire et gloussements* « Ah, Ah, Ah, mais ça ne veut rien dire du tout, ah, ah. » *fou-rire*

Le jury salue donc à la fois le choix de l’éditeur, pour la couverture graphique, mais également l’auteur pour sa plume et son humour. Bravo à lui.

Plébiscite !

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