Lu par… Alys

Une meuf forte qu’on l’aime bien
Jmiaa est prostituée dans les rues de Casablanca. Elle raconte son quotidien, ses copines, les clients. Chaïba, le gros moustachu qu’elle aime bien. Sa fille, qu’elle a eue avec un homme qui l’a quittée. En lisant la 4e de couverture, on s’attend à un récit un peu glauque, en tout cas triste. Pas du tout. Jmiaa est une coriace. Elle promène son postérieur imposant dans les rues de la ville et personne n’a intérêt à la faire chier. Ni ses ennemies, ni ses voisins. Elle passe ses journées, quand elle n’a pas de client, allongée devant la TV à grignoter des graines de courges, ou à rigoler avec ses copines dans la rue en buvant du pinard.
Un jour, une réalisatrice de cinéma vient la voir, elle veut faire un sujet sur la prostitution au Maroc et elle voudrait que Jmiaa l’aide.
Un beau portrait de femme au caractère bien trempé, qui se débat dans une galère sans nom avec force et dignité, et surtout avec beaucoup d’humour.
Mention spéciale à la « scène de la danse » – Jmiaa se met à danser seule chez elle alors qu’elle étend ses culottes – qui vaut son pesant de graines de courge.

Jurés pendant la réunion hebdomadaire, allégorie,.
J’avoue avoir emportée par la première moitié du roman. Cette femme attachante au fort caractère, sa galère, les descriptions de l’envers de Casa … et puis la seconde moitié du roman m’a perdue. J’ai trouvé la rencontre avec la réalisatrice peu plausible. Le roman se transformait en conte et ça, je n’ai pas accroché. Néanmoins, je trouve que c’est un bel écrit. Ce n’est que mon avis 😉