L’âge d’or, de Diane Mazloum

29 Oct

Lu par… Alys

Galette sans zaatar

 

 

 

 

Le roman de Diane Mazloum explore, comme son nom l’indique, l’âge d’or du Liban, soit les années qui ont précédé la guerre civile. En une poignée de dates, on suit les personnages avant et au début des conflits : « Georgina du Liban », une reine de beauté devenue star internationale, Ali Hassan, combattant palestinien et bras droit de Yasser Arafat, Roland, l’amoureux éconduit de Georgina, et Micky, le petit frère de Roland. L’une devient contre son gré l’emblème des Chrétiens du Liban, le second l’un des hommes les plus recherchés par le Mossad, le troisième part en vrille en même temps que son pays et le dernier en perd son innocence.

Le premier mot qui nous vient à l’esprit, c’est « dommage ». Le thème est intéressant, le pays fascinant, et pourtant l’auteur s’évertue à vouloir le raconter avec superficialité et -gros- raccourcis. C’est que l’intégralité des personnages (y compris Ali Hassan, le combattant palestinien), évoluent dans les couches ultra-aisées de la population, ce qui donne au récit un côté « Anges de la téléréalité » assez désagréable. Et pour le coup, complètement inintéressant : « Personne n’a jamais su ce qui s’est réellement passé pendant leur lune de miel à Disney World en Floride. Mais de retour vers le Liban, ils ont fait une escale à Vienne et (…) se sont recueillis devant les sépultures gothiques de l’archiduc François-Ferdinand et de son épouse, dont l’assassinat à Sarajevo avait déclenché la Première Guerre Mondiale. Qui conduisit à la Seconde Guerre Mondiale, qui mena au Génocide juif, qui accéléra la création de l’Etat d’Israël, qui engendra la révolution palestinienne, qui provoqua la guerre du Liban, qui a fait que Ali Hassan et Georgina ont pu se rencontrer. »

Avec ça, plus besoin de cours d’histoire. La deuxième moustache, pour ceux qui se poseraient la question, est attribuée aux descriptions de Beyrouth, pendant et après son âge d’or, qui nous ont bien donné envie de craquer notre paye de juré pour un petit séjour là-bas (ou plutôt pour un pot de hjoumous au supermarché). Ainsi depuis la guerre : « On assiste à un foisonnement de fleuristes qui ne vendent que des fleurs artificielles, bien moins chères et plus durables au cimetière« .

Pays mystérieux

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