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La nostalgie heureuse, Amélie Nothomb

16 Oct
Capitalement glabre

Nostalgiquement glabre

Editions Albin Michel

Lu par L.

Chouette Amélie revient à ses premiers amours, elle écrit à nouveau sur le Japon, peut-être enfin un bon livre en perspective…

Et non, comme tous les ans c’est raté…

Les vacances d'Amélie au Japon

Les vacances d’Amélie au Japon

Elle nous raconte juste son voyage au Japon pour une émission de la télévision française qui souhaite faire un reportage sur son enfance… Elle appréhende ce retour au pays, qu’elle avait dû quitter à l’âge de 5 ans, une rupture qui a marqué toute son existence, le pays a-t-il changé ? Comment vont se passer les retrouvailles ?

Mais Amélie se fout bien de nous, en réalité, elle y est déjà retourné, c’est son second premier retour en terres promises. Elle avait déjà revu sa nounou, mais bon c’est vrai là, c’est peut être la première dernière fois qu’elle la voit, c’est vraiment triste ! Un petit tour à Fukushima même si ça n’a aucun rapport avec son enfance, des paysages de désolation, quelle surprise (mais c’est trop tard, Fukushima, c’est so 2012, Amélie).

Bref, via cette critique, Amélie si tu me lis, ou quelqu’un de chez Albin Michel, j’aimerais beaucoup qu’on me rembourse…

Morale de cette histoire : même avec un vibromasseur, lire du Amélie Nothomb c’est chiant…

Barbe Bleue, de Amélie Nothomb

20 Sep

Duvet bleu, mais duvet

Editions Albin Michel

Lu par Claire

 

Une barbe qui pique les yeux

C’était bien tenté. Mais ce n’est pas parce qu’Amélie Nothomb utilise le mot « barbe », ô combien cher au prix Virilo, qu’elle peut espérer gagner notre virilité.

Si j’avais su, j’aurai pas cru. Cette année encore : Amélie, à nous deux. J’ose appeler la grande prêtresse des digestions difficiles par son prénom depuis que ma mère  m’a prouvée par A + B version preuves généalogiques que nous étions cousines éloignées.

J’ai été tentée de copier-coller ici même ma critique de l’année dernière tant la recette, comme celle du big mac, demeure identique.

J’avais lu à vitesse supersonique Tuer le père debout dans la Fnac des Ternes, vérifiant du coin de l’œil qu’un vigile n’allait pas m’empoigner pour m’obliger à payer ce roman que je lisais impunément sous les yeux des caméras. Cette année, je demande pardon à la Fnac des Halles.

Règle#1 : Quand l’auteur est plus gros que le titre et pleine couv’, c’est mauvais signe.

Une fois encore, Mademoiselle Nothomb se saisit d’un sujet avec la délicatesse et l’à-propos dont elle est capable, revisitant le conte de Perrault sous l’angle des affres de la colocation. La jeune Saturnine et son hôte, messire Elmirio, devisent de pages en pages en engloutissant des bouteilles de Dom Pérignon, dans une atmosphère il faut le dire assez réussie de luxe, cruauté et petits-déjeuners au lit.

Une conversation spirituelle et enlevée pour un dénouement décevant qui, une fois de plus, donne l’impression au lecteur que l’auteur ne s’atèle plus qu’à produire des romans-nouvelles certes agréables à lire, mais qui ont oublié toute notion d’envergure.

Amélie Nothomb, ou l’histoire du chef pâtissier qui fabriquait uniquement des cookies nature alors qu’il maîtrisait parfaitement la recette de ceux au chocolat et noix de pécan. Frustrant.

Tuer le père, Amélie Nothomb

23 Août

Albin Michel

Lu par Claire

Quand l'auteur c'est la couv' et que son nom est plus grand que le titre ce n'est jamais très bon signe

Rasoir facile

Son seul patronyme suffit à assurer un jackpot littéraire, alors pourquoi se priver de critique ?

Il n’eût pas été très fair play de la part du Virilo de descendre le mainstream pour la seule raison qu’il l’est, mainstream. Doit-on cracher sur Léonoard de Vinci parce que la Joconde a le malheur d’être le tableau le plus connu au monde? Que nenni.

Non,  le Virilo ne s’arrête pas à de si triviales considérations. Le Nothomb a donc été lu. En une vingtaine de minutes, debout dans le rayon librairie d’un grand magasin dont nous tairons le nom, l’épaule sciée par un sac trop lourd et le dos criblé du regard soupçonneux d’un vendeur zélé.

Facile. Il a l’air facile pour Amélie de créer des atmosphères peuplées de personnages souvent tordus, parfois attachants, généralement très lisibles. Elle s’attelle ici au monde du jeu, de la magie, des artistes qui vont se dissoudre dans l’acide du festival de Burning Man, d’un jeune prodige des cartes, Joe, recueilli par un couple de ces artistes. L’homme, Norman, devient son mentor, son père; elle, Christina, sa mère, et son grand amour. Amoureux de cette nouvelle mère, orgueilleux quant à son talent, il trahit ce père qu’il s’est choisi. Il s’enfuit et vole de ses propres ailes, frôlant le danger dans l’univers du poker. Mais ce père adoptif choisit alors son fils contre sa vie, et le suit comme une ombre, attentif, abandonnant femme et vie d’avant.

Facile. C’est un goût de trop peu qui nous reste une fois ce livre refermé. Amélie Nothomb ne fait qu’effleurer un univers que l’on aurait aimé vraiment voir développé, travaillé, ciselé en une fresque plus profonde. Au lieu de quoi, ce roman ne ressemble finalement qu’à une synthèse bien faite, au quatrième de couverture un peu long d’une histoire qui eut mérité un vrai investissement. Comme si elle n’avait fait que produire le strict minimum destiné à satisfaire son éditeur, ses lecteurs, et son mythique rythme d’écriture annuel. Amélie pêche donc ici par le trop peu, et non pas par une histoire bancale ou mal écrite. L’idée y était, la facilité l’a emporté.

Facile. Il est facile pour Amélie Nothomb de s’arrêter à ce qui ressemble donc à une nouvelle, car son livre sera quoi qu’il arrive acheté, aimé, et encensé.

Tout comme Joe, son personnage principal, elle manie les cartes comme un vrai joueur professionnel: en trichant.

Un seul regret destiné aux fidèles adorateurs de mademoiselle Nothomb. S’il était paru deux mois plus tôt, il aurait constitué un agréable divertissement de transat.

Une forme de vie, d’Amélie Nothomb

24 Sep

Albin Michel

Lu par F.S

Peut-être y a-t-il vraiment des lecteurs pour apprécier Amélie Nothomb ? Ou peut-être que la supercherie va s’arrêter un jour ?

Pourtant, si l’on en croit cet auteur (trop) prolifique, il se trouve au moins un « fan ». Outre-Atlantique. GI de sa personne. Et obèse. Pas question ici de souligner ce fait si ce n’est pour dire qu’il a un rôle crucial dans ce roman. Ce fan américain obèse contacte la pisse-copie pour lui faire part de ces états d’âme, lui qui est coincé à Bagdad par la guerre en Irak. S’en suit une correspondance pesante et indigeste que l’on pourrait résumer, en gros, comme un mélange entre une réflexion sur la société de consommation et la guerre, la rêverie mélodramatique surfaite et une sorte de méditation ficelée comme un mauvais rôti. Pour faire couler le tout, Amélie Nothomb a eu la riche idée d’y ajouter une grosse couche de mégalomanie. Nous allons arrêter cette critique ici, je me sens un peu barbouillé.

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