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Une affection longue durée, d’Anne Bragance

13 Oct

Mercure de France

Lu par François H-L

Glabre longue durée

Avec ce roman, Anne Bragance nous propose de suivre durant quelques mois une famille qui vient juste d’exploser. Le père est parti (crise de la quarantaine, il s’est offert une deux-chevaux et s’est entiché d’une jeunesse), la mère s’enfonce dans la dépression, les enfants morflent : il y a la sœur aînée qui s’en fout un peu parce qu’elle préfère s’intéresser à son nombril et aux garçons qui aiment ce nombril, il y a la sœur cadette qui semble soudain « porter la croix du genre humain », il y a le petit frère qui ne comprend pas grand-chose mais qui intériorise tout parce que, vous comprenez, non seulement on est sensible à cet âge-là, mais en plus il est supérieurement intelligent.

Pour garder une famille unie, portez une moustache

Les chapitres adoptent alternativement le point de vue de chacun de ces cinq personnages (mais également de la voisine « au grand cœur », du médecin de famille et de la maîtresse).

Vous l’aurez compris le plus grand reproche qu’on peut faire à ce roman c’est son manque total d’originalité. En gros c’est comme une série américaine sans les rires en boîte, c’est cliché. A ce titre, le personnage de Sabine, la sœur cadette devenue « petite-maman-courage », chef de famille alors qu’elle est dans la fine fleur de l’adolescence, est insupportable de prévisibilité. On est agacé par sa maturité et son sens des responsabilités. En fait, on n’y croit pas une seconde.

Reste quelques beaux passages (hélas trop rares) sur l’usure des sentiments, sur la beauté de l’engagement, mais également sur la nécessité de lutter jour après jour pour le faire vivre (chapitres oniriques des délires de la mère par exemple).

Le titre ne présage rien de bon

L’écriture ne présente pas de qualités qui sauveraient l’ouvrage. Ca reste lisible, c’est propre, un peu gratuitement distancié par instants certes (chapitres du père principalement : quelle idée de passer de la narration interne à la narration externe ?!) mais ça n’accroche pas.

Aussitôt lu, aussitôt oublié.

Repas de morts, de Dimitri Bortnikov

19 Sep

Editions Allia

Lu par Lina

Ce livre ne vous laissera pas déjeuner en paix

Rasoir

35 pages sur les 188… Record battu ! Julien s’est arrêté à 5… mais je n’ai pas réussi à aller plus loin dans cette écriture drue, piquante et insaisissable comme une moustache russe…

De ce long monologue où l’on est très vite perdu dans le temps et dans l’espace, ne retenons que :
– Les premiers paragraphes trop virilo : « Je me masturbais quand mon père a appelé. J’avais la force de me lever pour baisser le son du porno. Il y avait même un chien joyeux comme un jeune ours et une femme qui avidement gobait son sperme »
– La quatrième de couv’ qui n’en dit pas trop sur le livre : « J’ai rien à faire là »
– Le prix relativement modique : 9€

Pour tous ceux qui voudraient en savoir plus, tâchez de battre mon record !

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Lu par Julien

...-moi-le-noeud ?

Rasoir

Rendons grâce à Dimitri pour son invention: la phrase en quatre mots. Avec sa variante, en cinq.

Fier comme un ours, notre cosaque en use et en abuse.

Perso, j’ai tenu cinq pages, avant de passer cul sec à la quatrième de couv’.

—- Nasedrovié!

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