L’Olivier
Lu par Marine
Le narrateur, reporter spécialisé en guerres sanglantes et inondations dévastatrices, part sur les traces de ses grands-parents paternels russes dont il apprend qu’ils ont été assassinés par les troupes SS chargées de l’élimination des juifs dans les contrées que l’armée allemande conquit. Pour ce faire, il se rend en Tchétchénie, pensant trouver là un contexte qui lui ferait revivre l’histoire vécue par ses aïeux. Le livre est alors constitué de morceaux d’histoire imbriqués les uns dans les autres par le biais de flashbacks récurrents, liés à son séjour en Tchétchénie ou au récit que son père lui a fait de son histoire personnelle avant de se pendre.
Cela peut donc sembler très sombre mais, bizarrement, le roman ne l’est pas tant que cela, car au-delà des faits historiques, il s’agit surtout de personnes. Puissant, il l’est certainement. Documenté, itou. Quelques longueurs aussi. Et quelques généralités inutiles qui encombrent le propos. Habile pourtant dans la narration. C’est pourquoi il s’agit d’un rare spécimen, très paradoxal, dont on se dit à la lecture qu’il est puissant, malgré les petits défauts susmentionnés, mais dont on se dit, une fois sa lecture terminée, qu’il ne nous marquera pas tant que ça. Peut-être souffre-t-il de la comparaison avec d’autres livres sur les mêmes thèmes et à l’amplitude réflexive plus robuste ?
Les poilus parlent aux poilus