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« Faillir être flingué », Prix Virilo 2013, « Je suis un homme » empoche le Trop Virilo

6 Nov
Préparons les fêtes avec le Virilo.

Préparons les achats de Noël avec le Virilo.

Cela devient une belle habitude depuis six ans. Aujourd’hui,  quelques minutes avant le Femina, le jury du Prix Virilo a remis ses prix.

LES PRIX : 

Le Prix Virilo revient cette année à « Faillir être flingué », de Céline Minard (Rivages). Ce roman de cow-boy flingue au second tour « Le Quatrième Mur », de Sorj Chalandon (Grasset), et « Kinderzimmer », de Valentine Goby (Actes Sud).

Au cœur d’une rentrée littéraire faible, les jurés tiennent à souligner le plaisir de trouver un style précis et riche, qui ne s’ampoule pas de posture mais raconte avec talent. C’est un roman aux multiples niveaux de lecture, qui éclaire les westerns crépusculaires d’un feu nouveau, aux jaillissements découpés par l’ombre portée d’un grand écrivain. C’est également une main tendue aux jurées du Femina, qui l’ont sélectionné comme finaliste. Sauront-elles enfin ne pas se tromper ?

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Un juré juge de la moustache de « Faillir… »

Le prix Trop Virilo couronne la poussée de testostérone la plus vivace, la giclure littéraire excessive.

Peut-on être une femme et trop virile ? Eh bien oui, lorsque l’on écrit « Je suis un homme » comme Marie Nimier (Gallimard).

Marie Nimier a changé

Marie Nimier a changé

Dans la peau d’un homme qui frappe ses femmes, elle nous gratifie de phrases comme « Je suis claustrophobe de la bite » ou encore après avoir frappé son amie « J’avais envie de Zoé. Pas de la soigner, non de coucher avec elle. (…) Elle semblait consentante quoique totalement passive et très vite, je fus à mon affaire. »  Peut-être une manière pour Marie Nimier de nous montrer que devenir un homme, pour elle, c’est devenir surtout, et paradoxalement, un con…

Mais une remise de Prix Virilo ne serait pas véritablement une remise sans les accessits qui vont avec.

ACCESSITS : 

Voici nos récompenses à tous ces écrivains qui ont tant travaillé. Qu’ils se consolent en se disant que l’année prochaine sera peut-être la bonne pour avoir l’honneur d’être primé par nos soins.

Le Prix Pilon (dont le ratio (Qualité /Tirage + Couverture Médiatique ) est le plus faible) est remis au très enflé « Naissance », de Yann Moix, ainsi qu’au Prix Renaudot.

Cette rentrée littéraire, c'est la fête du Nawak.

Cette rentrée littéraire, c’est la fête du Nawak.

Nous remettons comme chaque année, un pot de Chrysanthèmes pour Nothomb en attendant qu’elle se décide à écrire un vrai livre.

Le Prix Leonarda du récit de voyage galère revient à « L’extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire IKEA », de Romain Puértolas

L’Accessit Amélie Poulain tue des boches revient à « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaître, puisque c’est l’exact mélange entre « Micmacs à tire-larigot » et « Un long dimanche de fiançailles ».

L’Accessit Jean d’Ormesson du titre le plus Jean d’Ormesson revient à Jean d’Ormesson pour « Un jour, je m’en irai sans avoir tout dit« .

Le Prix Jacques Maillol de l’apnée littéraire revient à « Plonger«  de Christophe Ono-dit-Bio.

Le Prix Grazia de la ficelle trop grosse, est remis à Monica Sablou, pour « Tout cela n’a rien à voir avec moi« , qui met en scène une certaine « Monica S. »

La logique de la rentrée littéraire

La logique de la rentrée littéraire

Le Prix de la « bifliothèque rose » est remis à « La Récréation« , de Frédéric Mitterrand.

L’Accessit du titre recherché mais un peu trop revient à « N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures«  de Paola Pigani

Le prix du Bestseller qui prouve que les critiques ne servent à rien revient à « Billy« , d’Anna Gavalda.

Accessit du titre qui nous promet du Bruce Willis mais nous cache en fait du Louis Garrel revient à Tristan Garcia pour « Faber, le destructeur« .

L’Accessit Truman qui capote (du roman d’investigation tout pourri) revient à Amanda Sthers pour ses « Erections américaines« .

L’accessit Coitus Interruptus de la posture demie-molle revient à Nicolas Bedos, pour son livre et son œuvre.

Les finalistes 2013

28 Oct

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La rentrée littéraire, c’est un peu comme le Beaujolais Nouveau : on nous dit qu’il est bon chaque année. Et puis certains millésimes, on nous rajoute avec l’air gourmand « il a un petit goût de banane ». Pourtant, ce n’est pas très bon, le vin avec un goût de banane. Hélas, nous sommes dans une de ces années-là : une rentrée littéraire particulièrement faible, sans autre originalité que ce désagréable arrière-goût de banane. De nèfle aussi.

Si vous n’êtes pas ici pour la beauté de nos comparaisons oenologico-gustativo-littéraires, c’est certainement que vous cherchez notre liste des finalistes :

FINALISTES PRIX VIRILO 2013

 Faillir être flingué, de Céline Minard (Rivages)

– La Montée des cendres, de Pierre Patrolin (P.O.L)

– Le Quatrième Mur, de Sorj Chalandon (Grasset)

Au Revoir là-haut, de Pierre Lemaitre (Albin Michel)

– L’Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, de Romain Puértolas (Le Dilettante)

Kinderzimmer, de Valentine Goby (Actes Sud)

FINALISTES TROP VIRILO 2013

– Le Monde par les couilles, de Gilles Moreton (Elytis Editions) –  Pour le titre, objectivement.

– Délivrez-nous du corps, de Dominique Simonnet (Plon)

– Je suis un homme, de Marie Nimier (Gallimard) – Parce que l’on pense que Marie Nimier a écrit ce livre dans l’unique but de gagner le Prix Trop Virilo

– Les Erections américaines, d’Amanda Sthers (Flammarion) – Un livre qui se positionne aussi comme finaliste du Prix Pilon 2013, le livre le plus inutile de la rentrée littéraire, battage médiatique compris.

– La Tête ailleurs, de Nicolas Bedos (Robert Laffont)

La Récréation, de Frédéric Mitterrand (Robert Laffont)

Rendez-vous le 6 novembre pour un vote en homme… et conscience.

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