Editions POL
Lu par Claire
Wax (oui, c’est son nom) a décidé, malgré une décrépitude entamée et un solide penchant pour l’alcool et la mythomanie, de traverser à la nage le Détroit d’Ormuz. Un détroit mal fréquenté par des navires de guerre, des pétroliers, et les boulettes qu’ils perdent en cours de route.
Fidèle Sancho, Jean Rolin, narrateur omniprésent, sillonne la région afin d’effectuer un repérage politico-géographico-culturel pour le compte de son ami, son collaborateur, son patron Wax, qui n’apparaît lui-même qu’à travers la plume de l’auteur. Un voyage entre réalité et fiction dont on ne comprend ni la nature ni l’aboutissement, si ce n’est que son auteur prend un plaisir évident à le décrire, à défaut de savoir s’il le réalise vraiment.
Certes, ce roman livre est superbement documenté et raconté, et constitue même un cours de géopolitique largement plus intéressant que la moyenne, mais comme je le confiais avec classe il y a peu à l’un de mes confrères à la pilosité douteuse: » Ormuz a avantageusement remplacé mes habituels somnifères : tout aussi efficace, bien plus cérébral, et sans effets secondaires. » Il ne lui manque finalement que la dimension fictionnelle – romanesque – qui aurait été à même de faire frisoter ma moustache de lectrice. Dommage.
Les poilus parlent aux poilus