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Héloïse, Ouille !, de Jean Teulé

28 Oct
Poil en bataille

Poil en bataille

Lu par François HL et Bérénice

Une version porno mais en latin d’Héloïse et Abélard.

De merveilleuses illustrations pour accompagner le propos : une lecture pédagogique à la portée de toutes les bourses.

 

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La pudeur nous oblige à ne pas faire figurer les illustrations centrales du nouveau roman de Jean Teulé.

Pour les précédents romans de Jean Teulé, c’est par ici et aussi par là.

Charly 9, de Jean Teulé

11 Sep

Julliard

Lu par François

Allô Papa Tango

Rasoir

T’arrête de faire n’importe quoi Jean? Ça suffit, on a compris que t’aimais bien le gore et que tu étais doué pour raconter quand le sang gicle, quand les larmes coulent et quand les gens pleurent. Dans ce nouveau roman historique (on avait beaucoup aimé « Le Montespan » il y a deux ans), Teulé nous raconte les derniers mois du roi Charles IX, surtout célèbre pour avoir ordonné le massacre de la Saint Barthélémy. Passez votre chemin, on se croirait dans un clip de Baz Luhrmann, c’est gratuitement sanguinolent et ça ne dit pas grand-chose… Faut te reprendre là mon grand !

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Lu par Philippe

Duvet épais

Jean Teulé, c’est le roi du pitch et du livre dont tu ressors un peu moins bête, mais pas tant que ça non plus. L’histoire est ici moins punchy et plus connue que dans ses précédents ouvrages (Mangez-le si vous voulez, Le Montespan, Le Magasin des suicidés…). Peut-être est-ce pour cela qu’on lui passe moins de choses : On y révise, mais on n’est plus dans l’ébahissement/effarement. Pour autant, la norme est respectée : Teulé ne fait pas dans la grââânde littérature mais ça se laisse très bien lire. À vous de voir à qui vous l’offrez.  Comme cadeau pour le tonton « féru d’histoire » mais qui préfère souvent regarder les goa’ulds de Stargate, c’est un achat assez safe. Pour votre ami thésard, c’est ridicule. 


Mangez-le si vous voulez, de Jean Teulé

11 Oct

Julliard

Lu par François S.

Le fait divers fait vendre du papier, c’est un fait. Mettez de l’hémoglobine, vous vous rapprochez du succès. C’est le procès un peu facile que l’on pourrait faire à Jean Teulé. Le sujet attire, nous les premiers, bon. Mais, à travers un fait divers sordide et, curieusement assez méconnu, Jean Teulé parvient en toute sobriété à dessiner un portrait de l’humanité, de sa cruauté, de sa bêtise… Son écriture est efficace, ne tombe pas dans le voyeurisme. Il est malgré tout intéressant de prendre le temps de s’arrêter dans la lecture pour se demander pourquoi cette intrigue. On se trouve alors face à un diffus sentiment de culpabilité face à tant d’abjection, d’horreur… Et, en même temps, on veut savoir jusqu’où l’homme peut aller.

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Lu par Bertrand 

On connaissait l’histoire de ce « village des cannibales » racontée par un historien mais le mérite de Jean Teulé est de nous la faire vivre dans sa plus grande absurdité. Comment des hommes ont-ils pu lyncher leur voisin en prétendant ne l’avoir pas reconnu ? Pourquoi lyncher au lieu de tuer tout simplement ? C’est une foule en marche, une rumeur qui enfle qui finit autour d’un banquet. Effroyable et jubilatoire.

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Lu par Philippe

Le sujet est si fort qu’il se suffit à lui-même, et c’est peut-être là le problème. On peu regretter un manque de style, cependant au service de la clarté. On comprend moins qu’une partie pourtant passionnante du récit soit éludée : le procès. On aurait tant aimé avoir des clefs, de vivre le brutal retour à la réalité. C’est un choix d’écrivain, mais il frustre un peu. On lira cependant avec plaisir ce livre en vacances, il en vaut largement le coup.

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Lu par Sophie

L’histoire est connue, les historiens (et pas n’importe lesquels : Alain Corbin lui-même avec son Village des cannibales) s’en sont déjà emparés : en 1870, Alain de Moneys jeune noble apprécié des villageois se fait accuser de trahison (nous sommes en pleine guerre franco-prussienne) pendant la foire de Hautefaye. La rumeur enfle et l’homme finit dévoré par les participants du massacre.

Beaucoup d’aspects semblent rebutants : des erreurs factuelles (qu’on repère à la lecture de l’ouvrage de Corbin), la présentation vendeuse du fait-divers, l’analyse partielle des ressorts de ce massacre collectif (si la mécanique de la rumeur est bien montrée, la guerre par exemple n’est pas assez évoquée), le traitement trop rapide du procès qui constitue un moment fondamental mettant les assassins hébétés en face de leur crime.

En revanche, on apprécie le style libre qui parvient bien à restituer l’atmosphère de cette longue journée de torture ou encore le rythme du roman, mené avec dynamisme. L’ensemble est de toute façon très – trop – rapide et, finalement, un peu décevant.

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