Lu par… Alys
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Moustache farouche de derviche
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C’est l’histoire d’un homme de 45 ans, atteint du syndrome d’Asperger, dont on suit les pensées à l’occasion des funérailles de sa grand-mère. Il réfléchit aux faiblesses de ses proches, et regrette leur manque de courage et d’intégrité. Au point de trouver insupportable l’éloge funèbre de sa grand-mère qui était après tout une femme manipulatrice, dure et infidèle : « Je ne comprendrai jamais pourquoi, lors des cérémonies de funérailles, on essaie de nous faire croire qu’il y a une vie après la mort et que le défunt n’avait, de son vivant, que des qualités ».
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On suit donc la réflexion silencieuse de ce drôle de héros, attaché mordicus à la vérité, la logique et à l’efficacité, et qui préfère le scrabble et la description systématique des crash d’avions aux discussions souvent insipides des gens qui l’entourent. Son inadéquation sociale et sa maladresse font qu’il lui est interdit de revoir l’amour de sa vie (alors que bon, 10 messages par jour quand on connaît la puissance de son amour, c’est pas tant que ça). Mais c’est pas grave, elle est actrice (un peu ratée, plutôt figurante), alors il achète les films où elle apparait, ne serait-ce que de dos, et ça suffit.
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En bref, un livre tendre, drôle et souvent juste sur la méconnaissance du syndrome d’Asperger. On regrette juste que l’auteur tombe parfois dans le cliché et une vision légèrement romantique du sujet.
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Les jeux de société, alternative judicieuse à la lecture de la rentrée littéraire française
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Les poilus parlent aux poilus