Editions Flammarion
Lu par Claire
Quand Marine Le Pen se maque avec Dexter
Cette seule éventualité vous fait froid dans le dos? Vous remplit de satisfaction? Vous fait doucement ricaner? Vous donne la nausée? Vous êtes bon pour la lecture du nouveau roman gueule de bois de Pierre Mérot, source de polémique bien avant sa sortie.
Avertissement préalable : que les lecteurs dénués de second, voire de troisième degré, ainsi que de toute forme de cynisme, passent leur tour, s’ils ne veulent pas être tentés d’aller incendier l’auteur et son éditeur.
Pitch : alors qu’une avatar de Marine Le Pen accède au rang suprême de Présidente de la République, un professeur aigri par la vie et ses élèves sombre dans le cynique, le racisme, l’alcoolémie, le meurtre et l’incinération, occupations complétées d’une obsession « toute honorable » pour le respect de la langue française.
Le titre colle comme un gant au contenu, tenez-vous le pour dit. Âmes sensibles et chantres du politiquement correct s’abstenir. Les plus malins y discerneront fort heureusement un second degré bienvenu, qui met violemment en garde contre la popularité croissante d’un certain parti politique.
Ecrit comme un journal de bord, à la première personne, les confessions intimes de cet homme qui se dégoûte lui-même comme il est dégoûté par tout ce qui l’entoure se lisent paradoxalement avec un relent d’humour qui ne dépassera pourtant pas les limites de la bienséance. Osé, oui, inquiétant, certes, imaginatif, également (on l’espère!), adorable, impossible.
Les poilus parlent aux poilus