aux éditions Anne Carrière
Lu par François
Marie-Odile ASCHER, qui signe ici son premier ouvrage, propose une écriture limpide, rythmée, très sensible. Le roman est émouvant et instructif… Mais que demande le peuple ? (ndlr : du pain ?)
En suivant Marina, 19 ans au début du roman, on est emporté par l’Histoire de la Russie soviétique et le combat de ces milliers de « rapatriés », pour survivre, s’adapter et tenter ensuite de reprendre au destin ce qu’une funeste erreur leur a volé.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, on avait promis à ces Russes blancs exilés en Europe occidentale et nostalgique un accueil inoubliable et une vie paradisiaque sur la terre de leurs ancêtres, devenue une glorieuse nation socialiste.
En fait non. Famine, injustice, déclassement. C’est Dur. Pire que ça : c’est l’enfer.
Marina et sa famille vont vivre l’horreur, leur histoire familiale permet une incarnation de la grande Histoire. C’est touchant et globalement très réussi. Par ailleurs, je recommande en toute hypothèse à tout un chacun de se méfier des belles promesses staliniennes.
Les poilus parlent aux poilus