Lu par… Anne

Bacchantes épanouies
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Cette rentrée littéraire réservait finalement quelques belles surprises
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Lu par… Anne
Bacchantes épanouies
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Cette rentrée littéraire réservait finalement quelques belles surprises
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Editions JC Lattès
Lu par Claire
Marion, Claire et Louise forment une fratrie de 19, 17 et 16 ans compulsivement soudée par la gestion quotidienne de leur mère Alice, devenue hystérique, alcoolique et suicidaire après le départ de son mari il y a deux ans de cela. Enfermées, si ce n’est physiquement, du moins psychologiquement, dans leur appartement (la ruche), les trois sœurs livrées à elles-mêmes forment un bloc compact destiné à survivre à l’atomisation du cocon familial. Leurs conciliabules, dopés aux clopes et au whisky, se font à voix basse pour ne pas éveiller l’attention de leur mère explosive qui pourrait bien débarquer un marteau à la main pour forcer la porte de leur chambre… Louise se taillade le bras, Claire ne dort plus, Marion pète un plombs, mais qu’importe : elles se débrouilleront seules et surtout, sans homme.
Arthur Loustalot, 25 ans et 3 romans au compteur, a saisi d’une façon presque inquiétante la logique féminine. Comment ? Pourquoi ? On ne le saura pas. Cet auteur infiltré a réussi à capter quelques nuances hautes en couleur du beau (oui, beau, et fort, et intelligent) sexe, dans un style haché, entrelacé de phrases courtes et incisives, à base de « Claire dit : blablabla, oui mais, répliqua Louise, blablaba, taisez-vous! cria Alice« . En bref, il réussit à créer une atmosphère de plus en plus angoissante, où le style dérape en parfaite synchronisation avec l’ambiance, dans une accélération d’angoisse plutôt réussie mais dont le rythme et la répétition finissent pourtant par fatiguer une lectrice elle-même membre d’une famille de 3 sœurs, elle-même dénommée Claire, et qui s’inquiète donc depuis pour sa santé mentale.
Éditions Stock
Lu par Claire
Je ressens une certaine fatigue au moment fatidique de rédiger cette critique. Oui, parler de fatigue fatigue, tout comme regarder les J.O donne des courbatures, voilà une vérité vraie. Vlan.
Pour ceux qui auraient la flemme de lire la critique en entier, ci-joint un condensé express anti-fatigue : concept de base ok, début ok, développement et fin ko. Pratique, c’est symétrique.
Patrick, la quarantaine bien tassée, architecte reconnu d’une ville de province, heureux mari et père de deux ados, se rend compte à la mort de son propre père que le temps passe. Alors qu’il commence à se poser quelques questions existentielles un tantinet gênantes, le médecin lui annonce qu’il est frappé d’une leucémie foudroyante et qu’il ne lui reste que peu de temps à vivre. Paradoxalement, Patrick s’attache à organiser sa mort avec un détachement et une application qui frisent à la maniaquerie, éprouvant même jusqu’à un plaisir coupable à faire le tri et le ménage dans sa vie. Alors le jour où le praticien ravi lui annonce qu’il y a eu une erreur de diagnostic et qu’il n’est pas près de sucrer les fraises, Patrick tombe dans ce qui ressemble à une dépression post-partum. Il abandonne maison, travail et famille et part s’installer à l’hôtel à cinq cents mètres de là. Non mais qu’est-ce que c’est que ces façons de lui voler sa mort ?
Jusqu’ici, le roman de Christian Authier tient la route : un concept original, un protagoniste attachant, une écriture fluide.
Seulement, les deux tiers restants du livre tombent dans la même phase dépressive que traverse Patrick, une élucubration nombriliste en manque flagrant de rythme. Il s’ennuie, on s’ennuie.
La fin – Patrick se rappelle soudain que sa chère femme lui manque et qu’il est temps de rentrer au bercail, oh !, ça tombe bien, elle l’a attendu presque un an sans moufeter – achève de nous dé-convaincre. Ça ne se dit pas ? Tant pis.
Les poilus parlent aux poilus