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Tropique de la violence, de Nathacha Appanah

24 Oct

Lu par… Alys

critique4

Moustache drue

 

Mayotte à feu et à sang

Moïse a été abandonné par sa mère comorienne à une infirmière française, à Mayotte, parce qu’il avait un œil vert et un œil noir. L’œil du Djinn. Devenu ado, le gamin est difficile, incertain sur ses origines. Un noir élevé comme un blanc. Et puis sa mère meurt brusquement d’une rupture d’anévrisme et il se retrouve livre à lui même, ou plutôt, livré à la rue.

La rue de Gaza, l’un des bidonvilles les plus dangereux de Mayotte. Cette île française abandonnée par la France. Et la, c’est la violence. Partout, tout le temps. Une voie sans issue. Une descente aux enfers, un point de non-retour. On l’appelle comme on veut, en bref c’est la merde. L’histoire est racontée des points de vue de Moïse, de sa mère adoptive, du chef du bidonville, et d’un représentant français d’ONG (à la masse, comme il se doit).

Comme son nom l’indique, c’est violent. Un livre coup de poing, qu’on lit vite mais dont on a du mal à sortir. Malgré un style parfois maladroit, surtout au début, des passages un peu hasardeux – quand l’un des narrateurs meurt et continue à raconter depuis l’au-delà – et quelques clichés, c’est un livre qui gagne à être lu. On s’endort un peu plus concerné, et donc un peu moins con.

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Mais aussi lu par… Charlotte

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critique4

Pas mieux

Derrière son lagon paradisiaque et sous ses feuilles de manguier, Mayotte brise cinq destins à force de violence. Cinq voix entremêlées qui révèlent chacune une facette de l’île. Beaucoup de choses sont dites ou suggérées en seulement 175 pages. D’habitude, c’est le contraire donc déjà, ça fait plaisir. Mais le texte n’est pas seulement « efficace », il recèle également une écriture sincère et une poésie sans arrogance qui tiennent le lecteur alerte tout au long du récit. 

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dali-one

Un roman qui vous ouvre les yeux

 

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