Verticales
Lu par Philippe
Les cinquante premières pages sont vraiment plaisantes. Il y a un petit côté « nouvelle chanson française », avec des impressions communes agréablement retranscrites, des bonnes comparaisons, du name dropping de Star Wars… C’est assez bien fait.
Très vite cependant, le livre sombre dans ce que l’on pouvait craindre du personnage médiatique de l’auteur : une bonne conscience de gauche filée, un goût pour le gentil assumé par le titre que cette franchise ne suffit pas à faire passer, et un côté « je prends le vélib’ je vote à gauche et je vais dans un ciné de quartier » qui fatigue.
On en sort perplexe du gâchis des premiers moments appréciés et d’une ambition louable (ne pas faire triompher le cynisme, sortir de l’ombre des illusions déçues et des amours ratés) qui manque son coup.
Quant à l’idée d’enfiler les chapitres dans un ordre non chronologique, il n’aboutit à rien si ce n’est perdre totalement le lecteur entre les noms et les destins pour nous jouer des saynètes indépendantes, où les acteurs importent peu. On lit un recueil de nouvelles. L’unique but de ce désordre ne crée aucun sens et ne met pas grand chose en valeur, ou j’ai raté quelque chose…
Next, comme dit l’excellente émission du même nom.
Les poilus parlent aux poilus