Un Roman français, de Frédéric Beigbeder

10 Oct

Grasset

Lu par Philippe

Beigbeder fait ce qu’il sait le mieux faire : parler de lui. Il réussit plutôt bien dans l’autofiction, puisque son récit dépasse l’anecdotique de sa vie pour explorer son époque.

Parler de pudeur est un oxymore ridicule dans l’autofiction. On préfèrera donc « retenue », ou plutôt maîtrise de la langue : il nous montre beaucoup sans être vulgaire. Il n’en fait pas trop… Un peu comme un pervers qui exhiberait ses parties à la sortie de l’école, mais avec classe, sans que cela dérange les parents d’élève.

Certains gimmiks d’écriture agacent car semblent trop automatiques (le contre-pied des sentiments, l’expression d’un coup « blanche et simple » d’un menton qui tremble… et surtout la petite phrase qui résume tout un chapitre ou paragraphe à la fin d’un texte.

Reste que la plume est bonne.

Beigbeder occupe une place que l’on s’interroge de voir si peu peuplée dans la littérature française : celle qui décrit EFFICACEMENT notre modernité, et nos errances, sans pour autant abuser des gadgets de notre époque (écriture texto, passage écrit de mail…).

J’ai coché certaines pages que je relirai avec plaisir.

Beigbeder est agaçant à pleurer sur ses petits malheurs même s’il explique pourquoi. Après tout, il tient de cette souffrance son talent d’écrivain.

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Lu par François S

Peut-on être « Beigbederophile » comme il y a incontestablement des « Beigbederophobes » ? Si c’est le cas, force est d’admettre que « Un Roman français » est son meilleur livre. Parce qu’il est son plus sincère. Donc son plus beau. Impossible pour autant d’oublier l’auteur de « 99 francs », tout simplement parce qu’il est le sujet principal de ce roman. La garde à vue de l’auteur est le formidable prétexte à un retour sur l’enfance magnifiquement – voire terriblement – bourgeoise de Beigbeder. Dans une langue drôle, fine, juste, parfois agaçante… bref « beigbederienne », « Un Roman français » a certainement la qualité que son auteur détestera : c’est celui de la maturité. Le voilà, le fameux.

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Lu par Marine

Un peu pathétique. La langue est moins jouissive que d’habitude, presque plate par moment, et le propos, assez mince.

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