Editions Verdier
Lu par Marine
Le prix Décembre l’a couronné ? Nous n’étions pas passés à côté, rassurez-vous. Nous qui avons coutume de le railler ne pouvons que reconnaître qu’il s’agit là d’un choix tout à fait intéressant. Les œuvres de miséricorde est une œuvre très singulière, dont le lecteur ne sait pas bien si elle tient du roman ou de l’autobiographie, si elle relève de réflexions mûries avec les années ou d’une imagination assez étrange. D’ailleurs, je ne sais pas trop quoi en penser au final.
Si j’étais l’avocat de la défense, voici ce que je dirais : Mathieu Riboulet nous propose un livre d’une maîtrise si stupéfiante que le lecteur en ressent littéralement la maturité. La langue et le discours se servent parfaitement, la construction est intelligente et originale, le propos est audacieux mais sans choqueries inutiles (les nombreuses scènes de sexe sont crues mais sans provocation) et le héros est d’une grande humanité.
Dans la peau d’un détracteur, j’écumerais cependant ceci : la construction du livre est très artificielle et repose sur un semi-détournement des œuvres de miséricorde, dont la concordance avec le propos n’est pas évidente. Les personnages sont parfois des caricatures des figures imposées auxquelles elles renvoient (exemple, l’amant allemand, espèce d’Apollon aux manières posées). Le propos est assez tiré par les cheveux. Bref on n’y croit pas. Et la dernière scène, toute en hémoglobine, laisse étrangement de marbre.
Enfin, si j’étais Christine Boutin me récrierais-je : Mon dieu, protégez-nous ! Ce torchon fait la part belle à un pervers multi-obsessionnel, homosexuel de surcroît, qui détourne des œuvres chrétiennes et les subvertit en sublimant la fange de notre société (escort boy, punk à chien et j’en passe).
Merci Christine. Grâce à toi, j’ai résolu mon dilemme. J’aime.
« Miséricorde. Sorte de console placée sous le siège relevable d’une stalle d’église et servant, quand ce siège est relevé, à s’appuyer tout en ayant l’air d’être debout. » (Larousse)
Un peu comme dans les métros parisiens en somme. Ce qui me permettra de dire avec décontraction aux heures de pointe « Tu devrais te lever pour t’appuyer sur la miséricorde ». Je vous en remercie Caroline,
Philippe
Et bien vous faites quoi? Même pas un petit message de Bonne Année?
C’est la gueule de bois???
Attention si vous commencez à baisser le pied vous aurez du mal a redémarrer!!!
Ce serait dommage…